Sous nos yeux, une sorte de mise en scène, un segment de tableau, où les personnages interagissent avec des objets, apparemment hors contexte, comme un décor magique, et avec un jeu d'ombres et de lumières qui lui confère une atmosphère très singulière.
Ou peut-être s'agit-il de l'illustration d'un classique de la littérature au sein de ce que l'on appelle le "réalisme magique". Cette sensation, à première vue, qu'éprouve le spectateur face à l'œuvre du jeune créateur : Enrique Alfonso Rodríguez.
Aux confins des canons du surréalisme, il nous invite à voyager avec lui, dans cet imaginaire infini de la pensée créatrice où l'être humain est au centre de chacune de ses œuvres. Personnages ou acteurs, toujours disposés au premier plan, avec des raccourcis audacieux, vêtus de costumes ou de déguisements et de coiffures de conception indéfinie. Les mains combinent harmonieusement avec l'expression du visage les détails les plus étonnants, sans être de loin une œuvre hyperréaliste. Aucune de ses œuvres ne peut passer inaperçue.
Plus que la tristesse, ses personnages transmettent une réflexion profonde, et c'est précisément l'invitation qu'il lance au spectateur, afin que chacun d'entre nous puisse faire sa propre histoire de ce qui se passe sur la toile.
Reinaldo Hernández Valera
(Artiste visuel)