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Œuvre de Gabriel Álvarez
Bien que j'adopte la peinture comme médium principal de mon travail, j'explore également d'autres formats au sein de la tridimensionnalité. 

Masques, livres d'artiste et petits objets sculpturaux, qui, comme la peinture, me permettent de travailler autour d'un imaginaire graphique et symbolique, que j'élève jusqu'au niveau de la figuration, m'appropriant certaines caractéristiques formelles de l'iconographie précolombienne pour les traduire dans mes œuvres. propres représentations. 

De leur côté, la grille, présente comme élément de composition dans nombre de mes pièces, devient des boîtes qui me permettent de développer une harmonie rythmique d'une intrigue géométrique spécifique, où un signe habite dans chaque espace. Ce n’est pas la représentation mimétique de ce qui est représenté que je recherche, mais la représentation de concepts. 

C'est à travers des formes dépouillées et des figurations précises que le graphisme ne fait qu'un : représentation et abstraction, c'est une forme très simple, très synthétique mais qui communique avant tout.

L'œuvre que je présente appartient à la série que j'ai réalisée après la pandémie, ayant contracté le covid, j'ai commencé à réaliser une série dans laquelle apparaissaient des monstres ou des fantômes, que j'appelle des personnages post-covid qui apparaissent dans mes peintures. Ces monstres ou fantômes symbolisent pour moi tout ce qui nous est arrivé pendant la pandémie, les peurs, les incertitudes, les réflexions qui sont apparues dans cet isolement.  Il est exposé pour la première fois. 

Mes propres études sur la couleur, ainsi que la reconfiguration matérielle que j'effectue pour la construction de chaque pièce, me permettent de jouer avec la relation des images qui y sont créées. La juxtaposition et la superposition de différents matériaux permettent d'éviter le résultat comme une histoire linéaire. 

Le potentiel esthétique de chaque matérialité utilisée : textures, porosités, dureté et profondeurs, ajoutent un élément sensoriel à l'œuvre, faisant ainsi émerger - et à son tour - la perception du tactile, où l'œuvre passe du statut uniquement visuel à celui d'une pièce qui éveille également la capacité sensorielle.